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Commentaire de Tolzan

sur Quand le MEDEF pleurniche sur la Mondialisation - [Cas pratique]


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Tolzan Tolzan 7 février 14:48

Bonjour phan,


Eh oui, je me souviens que l’on nous a vendu (gauche en tête d’ailleurs) la mondialisation heureuse ! Que c’était beau ! La mondialisation (c’est-à-dire la liberté de circulation des services et des marchandises, la liberté de circulation des capitaux, la libre circulation des individus) allait nous apporter le bonheur. J’entends encore Mitterrand avec ses trémolos dans la voix. On allait construire un monde unipolaire qui allait assurer la paix de l’humanité. Nous serions tous citoyens du monde. Plus de frontières d’aucune sorte, plus d’États, plus de guerres. Qu’elle était belle cette mondialisation rabâchée en boucle pendant des dizaines d’années. Alors nous y avons cru. J’en ai encore la larme à l’œil.


En réalité, pour adopter une image d’aujourd’hui, on nous a vendu la démo jouable gratuite du jeu MONDIALISATION. Et puis, nous avons testé la version payante et découvert sa finalité ultime : généraliser au plan planétaire la guerre économique, celle où les forts écrasent les faibles, exactement comme dans une guerre classique. La mondialisation a surtout permis le libre déplacement des capitaux carnassiers et spéculatifs dont le seul but est de faire toujours plus de profit en mettant en concurrence les salariés de tous les pays. Par exemple, si une société ne rapporte plus assez en France, on la ferme pour réinstaller les moyens et les équipements en Pologne (par exemple). Les salarié(e)s français(es) seront sacrifié(e)s. Ils ne comptent pas parce qu’ils sont la "chair à canon" de la mondialisation. Combien de travailleurs furent-ils sacrifiés avec la destruction de pans entiers de notre industrie ? Et si l’on découvre que l’entreprise en Pologne ne rapporte pas assez, elle sera transférée par exemple au Vietnam ! Et ainsi de suite ! Encore plus cynique : au lieu de déplacer les usines vers les salariés les moins payés, on déplacera les populations pauvres vers les zones de production pour peser sur les salaires des autochtones ! Ainsi s’explique le soutien inconditionnel du patronat français à l’accroissement de l’immigration dans notre pays. IL faut aussi reconnaître qu’à partir d’un certain moment (atteint aujourd’hui), il est extrêmement difficile de stopper la mondialisation imposée puisque les capitaux vont fuir librement vers des pays plus lucratifs.


Le patronat français, qui croyait se renforcer économiquement, a en fait perdu la guerre économique parce que nous ne produisons plus rien de manière compétitive par rapport aux pays émergents. La submersion migratoire voulue par le patronat a révélé des problèmes qu’il n’avait pas prévus, telle que la dislocation ethnique, culturelle et même géographique de la société (ce que l’on appelle la libanisation), l’insécurité, la paupérisation des masses qui ne consomment plus. Le MEDEF ne peut que constater la catastrophe dans laquelle il a plongé le pays. Nous sommes dans le camp des vaincus de la mondialisation, tous comme les autres États européens. "Salve unipolaris capitalista mundi ! Morituri te salutant".



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